Après la récente embuscade qui a coûté la vie à cinq soldats maliens dans l’Est du Mali, le pays a été la cible dimanche d’une nouvelle attaque terroriste près de Mopti, un acte sanglant qui a fait cinq morts parmi les soldats de l’ONU.
Les casques bleus de la force onusienne ont encore une fois été pris pour cible dans une embuscade dimanche. Cinq soldats de la paix ont péri dans cette attaque terroriste qui a également relancé le débat sur l’efficacité des mesures sécuritaires prises dans les régions du centre et du nord du pays afin de rétablir la paix.
Ce nouvel assaut contre la MINUSMA survient quelques jours seulement après la mort vendredi dernier de cinq soldats maliens, tués dans l’explosion d’une mine au passage de leur véhicule dans l’Est du pays. Une autre attaque tout aussi meurtrière avait été recensée le 18 mai dernier dans le nord-est du pays.
Ces agressions répétitives ont contraint le gouvernement de Bamako à rehausser le niveau de vigilance sécuritaire. Toutefois, de larges pans du territoire malien restent toujours à la merci des groupes djihadistes armés. Le déploiement de la mission onusienne depuis juillet 2013, n’a d’ailleurs pas arrangé les choses, puisque les casques bleus sont régulièrement pris pour cible dans ces attaques terroristes.
Cette situation catastrophique est due à plusieurs facteurs qui ont leur importance dans ce conflit larvé. Un grand nombre d’organisations djihadistes se sont implantées dans les régions du nord et de l’Est du Mali durant ces dernières années.
Face à ces groupes armés de plus en plus menaçants, le gouvernement malien ne peut rivaliser faute de moyens matériels et de troupes bien entraînées. L’aide fournie par les Nations unies et des pays européens comme la France et l’Allemagne, n’est pas assez suffisante comparée aux défis sécuritaires auxquels doit répondre le Mali.