Suites aux récentes attaques meurtrières qui ont ciblé les casques bleus au Mali, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon a demandé au Conseil de Sécurité des Nations Unies d’affecter un plus grand nombre de soldats au Mali, une requête qui ne devrait pas poser trop de problème au vue de la situation sécuritaire catastrophique dans laquelle se trouve le nord du Mali.
Quelque 2500 soldats de la paix supplémentaires seront nécessaire pour garantir la stabilité sécuritaire au Mali, d’après Ban Ki-Moon. La MINUSMA, qui a été victime d’une série d’attaques terroristes durant ces dernières semaines devrait donc bénéficier d’un soutien humain conséquent qui lui permettra de mener à bien ses missions au Mali.
Le secrétaire Général de l’ONU estime que les militaires qui seront recrutés devront avoir des compétences pointues dans la collecte de renseignements sur place, la surveillance, la gestion des explosifs et enfin la protections des convois de marchandises et de troupes.
Ce dernier point représente l’un des plus importants pour Ban Ki-Moon car les dernières attaques ayant ciblé les troupes de la MINUSMA ont principalement visé des convois militaires. Le modus operandi des attaques terroristes est d’ailleurs toujours le même: des mines ou des voitures piégées sont actionnées à distance au passage des troupes onusiennes.
Un casque bleu chinois ainsi que trois civils, dont un français et deux maliens travaillant pour l’ONU, ont ainsi été tués dans une double attaque mardi à Gao, dans les provinces du nord du Mali.
Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) a revendiqué l’assaut peu de temps après l’attentat, précisant au passage qu’il avait été exécuté par des combattants d’Al Mourabitoune, organisation djihadiste dirigée par l’algérien Mokhtar Belmokhtar.
Si le Conseil de Sécurité des Nations Unies accepte l’envoi de troupes supplémentaires au Mali, la MINUSMA comptera 13.289 hommes. Un chiffre rarement atteint dans d’autres missions onusiennes à travers le monde.