Somalie: nouvelle attaque terroriste des Shebab dans la capitale

Mogadiscio est à nouveau en deuil, la capitale somalienne a en effet été victime mercredi d’un énième attentat terroriste contre un hôtel du centre-ville, une  attaque qui a fait de nombreux morts dont deux députés.

Après une brève période d’accalmie, les islamistes armés Shebab ont de nouveau frappé. Les combattants de l’organisation extrémiste a fait exploser une voiture piégée devant l’entrée de l’hôtel avant de lancer un assaut à l’intérieur du bâtiment.

D’après le premier bilan des autorités locales, plus de 10 personnes auraient péri lors de l’attaque. Les échanges de coups de feu entre les combattants Shebab et les forces de l’ordre se sont d’ailleurs  poursuivis pendant la journée de jeudi.

Cet attentat a été mené quelques heures seulement après l’annonce par les autorités somaliennes de la mort du djihadiste  Mohamed Mohamud, le cerveau présumé de l’attaque contre l’université de Guarissa au Kenya en 2015. Près de 150 personnes, dont une majorité d’étudiants, avaient péri lors de cet assaut.

Les observateurs estiment que l’attentat de mercredi contre un hôtel de la capitale n’a  rien d’un hasard. D’après eux, les Shebab ont mené cette offensive meurtrière afin de venger la mort de Mohamed Mohamud. L’hôtel Ambassadeur accueillait au moment de l’attaque plusieurs hauts responsables somaliens. De nombreux parlementaires y avaient en effet élu résidence.

Depuis plusieurs années maintenant, la mouvance djihadiste Shebab mène des attaques meurtrières dans diverses régions de Somalie, mais également dans le Kenya voisin. Les combattants Shebab ont intensifié leurs attaques depuis qu’ils ont perdu plusieurs régions stratégiques.

Pour tenter de rétablir l’ordre dans le pays, l’Union Africaine, soutenue par plusieurs organisations internationales, mène conjointement avec les forces somaliennes des opérations de lutte contre les  djihadistes. L’AMISOM est active depuis 2007 en Somalie où elle a réussi à expulser les Shebab des principaux centres urbains, sans toutefois réussir à défaire totalement l’organisation jihadiste.