Le premier anniversaire de l’arrivée au pouvoir du président Muhammadu Buhari a été l’occasion pour le gouvernement nigérian de faire de nouvelles annonces pour vanter les réalisations accomplies par le chef d’État, affirmant entre autres que près de 8 milliards d’euros d’avoirs détournés avaient été recouvrés depuis mai 2015.
Intox ou réelles avancées dans la lutte contre la fraude fiscale au Nigeria, le ministère de l’Information a annoncé avoir récupéré l’équivalent de 8 milliards d’euros d’argent et de biens détournés depuis l’accession à la présidence il y a un an de Muhammadu Buhari. Ce dernier avait d’ailleurs été élu sur la promesse de combattre la corruption qui ravage la première puissance économique en Afrique.
Dans un communiqué, le ministre de l’Information et de la Culture, Lai Mohammed, a précisé que les sommes qui ont été récupérées par le gouvernement nigérian avaient été cachées, dérobées ou détournées par des individus ou entités au Nigeria. Pour des raisons légales, les identités de ces entreprises et particuliers hors-la-loi ont d’ailleurs été dévoilées publiquement par le ministère de l’Information, ajoute le communiqué.
Le détournement de fonds publics et la corruption sont des sujets particulièrement sensibles au Nigeria où une partie de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. Les ONG internationales ont émis de nombreux rapports sur la gravité de ce fléau au Nigeria.
Toutefois, les menaces que font peser les mouvements de contestation populaire sur le gouvernement, forcent ce dernier à étouffer tout nouveau scandale afin d’éviter d’alimenter la colère de la rue. Le président Muhammadu Buhari était notamment monté au créneau début mai, après que le Premier ministre Britannique ait dénoncé les proportions démesurées du fléau de la corruption au Nigeria.