MINUSMA: le Burkina veut davantage de protection sur sa frontière nord

Afin de limiter autant que possible les intrusions répétées de combattants affiliés à des organisations terroristes par les frontières nord du Burkina Faso, le président Roch Marc Christian Kaboré a récemment entrepris des discussions avec les Nations Unies dans le but de déployer davantage de casques bleus dans les régions du sud-est du Mali, frontalières avec le Burkina Faso.

Les discussions entre la MINUSMA et les autorités du Burkina visent ainsi à retirer une partie du contingent burkinabè déployé au Mali  pour le transférer vers les régions du sud-est du Mali. Une initiative qui permettra au Burkina Faso d’avoir un rempart sécuritaire contre les terroristes venant des zones sud du Mali.

Le Burkina Faso est le 11eme pays contributeur de troupes au monde dans le cadre des missions onusiennes. Il dispose de plus de 1740 hommes au Mali voisin. La mission onusienne active au Mali est principalement déployée dans les régions du nord du pays. Un choix délibéré qui a été entrepris afin de sécuriser ces zones isolées où se sont installées plusieurs cellules extrémistes.

Néanmoins, malgré la surveillance accrue de ces régions, les casques bleus n’arrivent toujours pas à diminuer le nombre d’actes terroristes. Les soldats de maintien de la paix au Mali sont d’ailleurs régulièrement visés par des attentats à la voiture piégée et par des attaques à la bombe.

Ces violences qui autrefois se limitaient aux régions instables du nord Mali, sont désormais plus fréquentes dans le sud du pays et même dans la capitale Bamako où plusieurs attentats terroristes ont été perpétrés au cours des derniers mois.

Avec près de 900 kilomètres de frontière avec la Mali, le Burkina Faso pâtit directement de cette instabilité sécuritaire. En janvier dernier, une attaque terroriste à Ouagadougou a fait une trentaine de morts et autant de blessés. Le déploiement du contingent burkinabè de la MINUSMA à ce niveau permettrait donc un renforcement sécuritaire qui limiterait les intrusions répétées des activistes armés.