Le gouvernement sud-africain a rejeté en bloc les mises en garde qui lui ont été formulées par les Etats Unis et le Royaume Uni concernant de potentielles attaques terroristes qui pourraient viser certains points stratégiques du pays.
Washington avait été la première samedi à alerter les autorités sud-africaines sur la possibilité d’attentats terroristes sur son sol. Londres avait emboîté le pas à l’oncle Sam deux jours après, en confirmant l’urgence de la situation. Des alertes répétées dont le gouvernement de la nation arc-en-ciel semble faire peu de cas.
Jouant la carte de la sécurité, Pretoria a déclaré lundi qu’il n’ y avait pas de risque imminent d’acte terroriste dans le pays. Toutefois, le gouvernement sud-africain a annoncé avoir pris bonne note de l’avertissement formulé par les Etats Unis et le Royaume-Uni.
Les avis sur le sujet divergent. Certains spécialistes estiment que l’Afrique du Sud, à l’inverse d’autres puissances émergentes, n’est pas directement impliquée dans des opérations de lutte contre le terrorisme au niveau international.
Une position qui la rend moins exposée à des attaques terroristes. D’autres observateurs estiment à l’inverse que le pays reste très fragile sur ce point, car il ne dispose pas de plan au niveau national destiné à lutter contre les opérations extrémistes.
De fait, l’Afrique du Sud pâtit de l’un des taux d’insécurité les plus élevés en Afrique, et figure même dans le classement peu enviable des pays les plus dangereux au monde. Les violences de rues ainsi que les actes de barbarie sont monnaie courante dans le pays.
Face à la gravité de ce fléau et pour ne pas déstabiliser davantage l’économie nationale rampante, le gouvernement sud-africain tente d’esquiver autant que possible les sujets sensibles relatifs à la sécurité dans le pays.