Depuis quelques semaines, les rapports de la mission onusienne au Mali font état d’une dégradation de la situation sécuritaire, due en partie aux groupes armés présents sur le terrain qui violent régulièrement les cessez-le-feu.
Une dizaine de personnes ont d’ailleurs été tuées dimanche dans une nouvelle attaque perpétrée dans le nord du pays. D’après les premières informations, une embuscade a été menée dans la commune de Gandamia, située non loin de la localité de Douentza.
L’affrontement meurtrier a opposé des Touaregs de la Tribu des Imghad à un groupe armé dénommé Ganda Iso. Ce nouvel incident vient donc attester de la précarité de l’accord de paix signé à Alger il y a de cela un an.
Le manque de contact et le peu de communication entre groupes opposés entravent la bonne application de l’accord de cessez-le-feu. Les observateurs estiment que des efforts importants doivent encore être menés par la communauté internationale pour stabiliser les régions nord-maliennes et rétablir une situation de paix entre tribus et groupes armés rivaux.
Outre ces affrontements inter-communautaires, la Minusma, la force onusienne de maintien de la paix au Mali subit depuis quelques semaines une recrudescence des attaques qui ciblent ses troupes.
Les effectifs de la Minusma les plus touchés sont ceux basés dans le nord du pays où des cellules extrémistes restent solidement implantées malgré le déploiement de forces internationales pour tenter de les éradiquer.
Au fil des mois, les forces onusiennes sont devenues la première cible des groupes extrémistes dans le Nord du Mali. En près de deux semaines seulement, la Minusma a perdu à elle seule 12 soldats.
Cette situation a poussé le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, à réclamer une augmentation des effectifs de la force de maintien de la paix au Mali afin de renforcer les troupes au sol.