Les services de sécurité marocains ont frappé un grand coup dans les milieux jihadistes cette semaine, qui s’est traduit par l’arrestation de 52 militants islamistes impliqués dans des projets d’attentats terroristes de grande envergure.
Les extrémistes qui projetaient de s’attaquer à des touristes et aux forces de l’ordre, étaient inspirés par le groupe terroriste de l’État Islamique (EI), d’après le ministère marocain de l’intérieur. Des armes et du matériel servant à la fabrication de bombes et d’explosifs ont été saisis chez les militants islamistes, qui comptaient semer le chaos par des opérations terroristes spectaculaires.
Ils avaient également l’intention de déclarer le Maroc une « wilaya » (province) relevant du califat proclamé par Daech en Syrie et en Irak. Les jihadistes comptaient en particulier mener des attaques sur des lieux de plaisance et contre les nombreux festivals culturels et de musique qui sont organisés durant la saison estivale au Maroc.
Cette opération a « permis de mettre en échec des plans terroristes en phases avancées de préparation qui ciblaient des établissements pénitentiaires et sécuritaires, des touristes, des personnalités sécuritaires et militaires, ainsi que des festivals et des espaces de loisirs dans plusieurs villes du Maroc », selon le communiqué.
Un coup de filet qui a également permis l’arrestation d’un islamiste extrémiste ayant fait allégeance à l’EI et établi des liens avec des jihadistes actifs dans les camps de Tindouf contrôlés par le Polisario en Algérie, ainsi que dans le Sahel. Les 52 islamistes extrémistes arrêtés font partie de 143 personnes qui avaient été mises sous surveillance par les services de sécurité.
Ce vaste coup de filet s’inscrit dans la stratégie de maintien de la pression sur l’islamisme radical, à travers des actions préventives marquées par de fréquentes arrestations d’extrémistes et le démantèlement de cellules jihadistes.
La stratégie anticipative de lutte antiterroriste suivie par les autorités marocaines et dans laquelle le BCIJ (Bureau central d’investigations judiciaires) joue un rôle central, s’est traduite par le démantèlement de 38 cellules jihadistes depuis 2013.