Le nouveau gouvernement gabonais, qui a pris ses fonctions en début de semaine, cristallise les espoirs de larges pans de la société gabonaise aussi bien que des pays voisins pour surmonter la crise post-électorale dans laquelle le Gabon a été plongé pendant plus d’un mois.
L’annonce dimanche par le premier ministre Emmanuel Issoza de la liste du nouveau gouvernement incluant des personnalités de l’opposition, a ainsi été plutôt bien accueillie par la communauté internationale, surtout qu’elle s’inscrit dans une volonté de tourner la page de la crise post-électorale.
Ainsi, après plusieurs semaines de tension politique, le Gabon retrouve progressivement le clame et l’activité quotidienne reprend le rythme qui prévalait dans le pays avant les élections présidentielles d’août. La validation des résultats du scrutin par la Cour constitutionnelle, puis l’investiture d’Ali Bongo Ondimba en tant que président, permettent à ce dernier de passer à l’étape suivante.
La liste du nouveau gouvernement rendue publique par le premier ministre Emmanuel Issoza donne cette impression. Au même titre que le précèdent, le nouvel exécutif comporte 40 portefeuilles ministériels. Toutefois, signe de l’ouverture promise par Ali Bongo, le nouveau gouvernement affiche quelques nouveautés à l’exemple de l’opposant Bruno Ben Moubamba, nommé au poste de vice-premier ministre.
Pour les observateurs, ce nouveau gouvernement reflète la volonté du président et de son parti de traduire dans les faits l’ouverture sur l’opposition. L’objectif étant de dépasser la crise politique post-électorale qui a opposé Ali Bongo Ondimba à son rival Jean Ping, avec ses lourdes conséquences tant politiques qu’économiques.
C’est dans ce cadre que les observateurs situent la démarche du chef d’Etat gabonais consistant à inclure dans le nouveau gouvernement des figures appartenant à d’autres courants politiques.
Malgré le fait qu’aucun proche de Jean Ping n’ait intégré ce nouveau gouvernement, les observateurs estiment que la menace d’instabilité politique qui planait sur le Gabon est désormais en voie d’être dépassée. Soutenu par plusieurs de ses pairs africains, Ali Bongo Ondimba s’attelle désormais à rétablir le pays dans la normalité.