Alors que la Chine accorde à tout va des prêts et dons aux pays africains dans des objectifs de développement économique, de plus en plus de voix s’élèvent pour contester cette situation, en cause les potentielles retombées négatives que risquent d’avoir à long terme ces projets financés par l’Empire du Milieu sur les pays africains les plus fragiles financièrement.
Il ne se passe pas une semaine sans que les médias africains ne relatent des événements en rapport avec la Chine ou ses puissantes entreprises implantées sur le continent noir. C’est ainsi que la semaine passée, l’inauguration en Ethiopie de l’axe ferroviaire entre Addis-Abeba et Djibouti a été retransmise sur les plus grandes chaînes du continent.
Le projet qui a coûté 3,4 milliard de dollars, a été financé à 70% par la banque chinoise Exim. Un prêt loin d’être unique puisque quelques semaines auparavant, les autorités chinoises avaient signé avec leurs homologues kényanes un autre accord portant sur la deuxième phase des travaux de la liaison terrestre Nairobi – Mombasa. Un contrat de 1,5 milliard de dollars financé entièrement par la China Road and Bridge Corporation (CRBC) et qui vient s’ajouter à la longue liste des projets financés par la Chine en Afrique.
L’empire du Milieu dont la pénétration sur le continent noir est qualifiée par certains observateurs d’être une sorte de nouvel impérialisme, a pourtant fait d’importants progrès ces dernières années. Une situation qui, certes bénéficie totalement aux populations locales, mais qui d’un autre côté, augmente considérablement les dettes des états emprunteurs.
De plus en plus de voix s’élèvent pour critiquer ce fardeau à venir. D’ici quelques années, la Chine deviendra un des principaux créanciers de l’Afrique, dépassant toutes les autres puissances économiques présentes en Afrique et pourrait même supplanter certaines institutions internationales. Le risque serait ainsi de voir des pays extrêmement dépendants financièrement de la Chine obligés de s’endetter encore plus pour pouvoir rembourser leurs prêts.