La COP22 aboutira-t-elle à une solution pour prévenir les conséquences de la sécheresse au Sahel ?

Avec l’ouverture de la COP22 lundi dans la ville impériale de Marrakech au Maroc, de nombreuses interrogations ont été soulevées sur la possibilité de trouver un consensus climatique qui puisse à terme réduire les effets néfastes des changements climatiques dans le Sahel.

Cette vaste région, qui s’étend de la Mauritanie et du Nord du Sénégal à l’ouest jusqu’au Soudan au bord de la mer rouge à l’Est, est marquée par une fréquente aridité. Des périodes de sécheresses chroniques qui ont un impact considérable sur la faible croissance économique de cette région d’Afrique.

Afin d’inverser cette tendance, plusieurs solutions ont été proposées mais aucune n’a été adoptée, principalement à cause des moyens financiers insuffisants des pays sahéliens.

La 22eme Conférence mondiale sur le Climat de Marrakech permettra notamment de soulever ce point particulier qui hypothèque l’avenir des pays de la région du Sahel. Pour les spécialistes, la tenue de ce sommet onusien sur le sol africain est une raison d’autant plus importante pour le Sahel puisque les intervenants seront sensibilisés à la cause environnementale dans le continent africain.

En prémices de la COP22, les autorités marocaines avaient réaffirmé leur volonté d’inscrire cet événement planétaire dans un cadre africain. Le choix d’abriter cette conférence mondiale au Maroc est d’ailleurs hautement significatif pour les pays faisant face à une aridité chronique comme ceux du Sahel.

Le Maroc avait, en effet, lancé en 2003 une initiative dénommée « Plan Maroc Vert ». 13 ans après son lancement, les résultats de ce programme, dont les principaux piliers sont la productivité agricole et protection de l’environnement, se font sentir. Les secteurs visés par le Plan Maroc Vert ont en effet vu un accroissement de leurs rendements.

La stratégie agricole marocaine a également abouti à la plantation de centaines de milliers d’arbres et d’arbustes. Une initiative qui a permis d’endiguer l’avancée du désert dans les régions sahariennes du Royaume. L’expérience acquise par le Maroc dans ce domaine sera par conséquent importante pour les pays sahéliens qui sont présents en force à la COP22 de Marrakech.