Au Mali, les attaques des groupes armés se succèdent, malgré les multiples actions des forces armées maliennes, des Casques bleus de la Minusma, la Mission des Nations unies au Mali et des militaires français de l’opération Barkhane.
Lundi soir, une Organisation Non Gouvernementale a été attaquée entre Niafunké et Tounka, près de Tombouctou, dans le nord du pays. Des hommes armés ont arrêté la voiture de l’ONG internationale, qui préfère ne pas être citée pour des raisons de sécurité. Les passagers ont été frappés à coups de crosse de fusil et mis à terre. Une autre voiture, avec à son bord des civils qui n’étaient pas des salariés de l’ONG, qui passait par là et qui a refusé de s’arrêter après des tirs de sommation des assaillants, a essuyé des tirs et est sorti de la route. L’ONG et des sources sécuritaires assurent que trois passagers ont été tués et un autre blessé. Les assaillants ont pris la fuite, emportant avec eux la voiture de l’ONG ainsi que de l’argent et du matériel.
Dimanche soir, une attaque a été menée à Banamba dans le sud du Mali, où 21 prisonniers auraient été libérés. L’attaque a été revendiquée par le groupe islamiste Ansar Dine qui dit avoir tué un militaire, en avoir capturé un autre et s’être emparé de trois véhicules ainsi que d’autres équipements.
Les attaques criminelles visant les ONG ou les camions de marchandises se sont multipliées au Mali, ce qui a pour conséquence de compliquer le quotidien des habitants et l’activité économique et de restreindre l’accès et la circulation des organisations et bénévoles humanitaires. Les attaques s’étendent désormais à l’ensemble du pays. Une soixantaine, notamment contre les Nations unies, ont été répertoriées cette année.