L’ONG internationale WWF qui lutte pour la préservation de la nature a été accusée d’avoir violé les droits de l’Homme de certains peuples Pygmées au Cameroun, une accusation qui tombe mal pour cette organisation dont le but premier est le respect de la nature en tant que telle.
C’est l’ONG britannique Survival qui a lancé cette accusation auprès de l’OCDE. Selon elle, WWF aurait financé des activités ayant violé les droits basiques des Pygmées du Cameroun.
Dans sa plainte, Survival indique notamment que la communauté Baka a été victime de « violents abus et de harcèlements ». Ce serait d’ailleurs les équipes de lutte contre le braconnage, financées par le WWF qui auraient outrepassé leurs prérogatives.
Selon les témoignages recueillis auprès de membres de la communauté Baka, « des abus systématiques ont été commis par ces équipes, dont des arrestations, des passages à tabac, des tortures et même des mises à mort ». Des pratiques qui auraient été commis depuis plus de 20 ans.
Cette plainte inédite, constitue une première au niveau international, aucune ONG de la taille de WWF n’ayant jusqu’à présent été accusée de telles charges. Le Fonds mondial pour la nature devra par conséquent justifier ses agissements devant l’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE).
WWF prend très au sérieux ces allégations de violation des droits de l’Homme. Dans un communiqué, le Fonds qui lutte pour la protection de l’environnement et des animaux, dit « regretter » que Survival n’ait pas accepté « notre offre de travailler ensemble sur le terrain pour s’attaquer au contexte social et politique complexe auquel font face les Baka au Cameroun ».
Les Pygmées Baka vivent dans une zone reculée qui est souvent le théâtre d’intenses braconnages, notamment pour l’ivoire des éléphants. Leur sort dépend donc intiment de l’environnement dans lequel ils évoluent.