La capitale malienne se prépare à accueillir dans deux jours le 27eme sommet Afrique – France, un évènement de taille qui aura des répercussions importantes sur l’économie locale, mais dont le revers de médaille reste lourd à porter pour les bamakois en termes de préparatifs et d’aménagements.
Un important dispositif sécuritaire a ainsi été mis en place pour accueillir les quelque 35 chefs d’Etats attendus lors de ce sommet. Près de 10 000 hommes ont été mobilisés pour sécuriser l’évènement. Il y a un policier chaque 30 mètres au niveau des grandes artères de la capitale.
Les habitants de Bamako se plaignent en outre des restrictions de circulation notamment au niveau des ponts qui relient les deux rives du fleuve Niger. Beaucoup manifestent également leur mécontentement vis-à-vis des forces de l’ordre.
Ces dernières empêchent désormais les vendeurs ambulants ainsi que les petits commerçants d’ouvrir leurs échoppes ou d’étaler leurs marchandises afin de ne pas salir les avenues de la capitale malienne.
Pour Bamako, ce sommet représente une occasion pour le gouvernement de redorer son blason à l’international. La rencontre au sommet doit aussi refléter les progrès effectués par ce pays sahélien depuis la crise politique et sécuritaire de 2012, dont les conséquences sont encore là.
Cet évènement servira enfin d’exemple pour les autres pays africains qui sont dans une phase de transition. Par ailleurs, ce n’est qu’en montrant les améliorations de ces dernières années que le Mali pourra décrocher à nouveau des aides de la communauté internationale.
La France, partenaire historique et privilégié du Mali dépêchera, en outre, les 13 et 14 janvier une délégation du Medef. Les membres du patronat français auront la tâche d’évaluer les progrès économiques effectués par le Mali et permettre dans un second temps à l’Etat français d’allouer ou non de nouvelles tranches d’aides financières à Bamako.