Dix jours après avoir pris ses fonctions à la Maison blanche, le nouveau président américain Donald Trump soulève controverses et protestations, à cause du décret interdisant aux ressortissants de sept pays musulmans de fouler le territoire américain, une décision qui pourrait également avoir des répercussions sur la situation sécuritaire au Sahel.
L’impact de ce décret a une portée internationale grave, mais il représente davantage plus de danger pour les pays du Sahel où les menaces d’ordre sécuritaire restent très inquiétantes. Que ce soit en Mauritanie, au Mali, au Niger ou même au Tchad, les grandes étendues désertiques offrent aux groupuscules terroristes un terreau fertile.
De ce fait, l’entrée en application du décret américain pourrait apporter de l’eau au moulin des groupes armés du Sahel, toujours prompts à descendre en flammes les pays occidentaux, États-Unis en tête.
Les risques sont grands que les djihadistes de tous bords s’en prennent aux troupes étrangères présentes au Sahel. Les soldats français de l’opération Barkhane ainsi que les casques bleus de la Minusma au Mali se retrouveraient alors en première ligne des cibles des extrémistes armés du Sahel.
Bien que les sept pays concernés par le décret américain controversé (Iran, Irak, Syrie, Libye, Somalie, Soudan et Yémen) n’appartiennent pas à l’espace géographique sahélien, les critiques engendrées par l’application de ce décret ont néanmoins fusé de toutes parts.
Les observateurs estiment que ce type d’initiatives pourrait à terme représenter une menace pour les Etats Unis eux-mêmes. En effet, l’Iran a par exemple annoncé la mise en place d’un décret similaire qui interdit aux américains de fouler le sol iranien.
Si ce genre de décisions venait à être appliqué par les pays du Moyen Orient visés par la décision du président américain, les nombreux soldats basés dans la région risquent de devenir aussi des cibles des groupes extrémistes armés. Certains mouvements armés en Irak ont par exemple d’ores et déjà appelé le gouvernement à mettre en place une mesure similaire à celle appliquée par l’Iran.