Afrique du Sud: La légitimité de Jacob Zuma toujours aussi contestée

Une bagarre générale a éclatée jeudi au sein du parlement sud-africain lors du discours à la nation du président Jacob Zuma, un incident qui vient rappeler l’extrême impopularité du dirigeant de la Nation Arc-en-ciel.

Pendant près d’une heure, plusieurs députés de l’Assemblée nationale ont tenté d’empêcher le président Jacob Zuma de prononcer son discours. De nombreux élus se sont ensuite levés pour crier leur mécontentement.

Une trentaine d’agents de sécurité ont alors fait irruption pour faire sortir de force les députés indisciplinés, une situation qui a abouti à l’éclatement d’une bagarre générale au sein de l’assemblée nationale.

Une fois sortis du parlement, les députés de l’opposition se sont joints aux nombreux manifestants qui protestaient devant l’Assemblée. Des protestations populaires ont alors débuté pour réclamer la démission de Jacob Zuma.

Les centaines de militaires qui étaient déployés autour de l’enceinte parlementaire pour sécuriser la zone, sont alors intervenus pour disperser les manifestants.

La présidente de l’Assemblée Nationale sud-africaine, Baleka Mbete a signalé que des gaz lacrymogènes avaient été utilisés lors des échauffourées et a promis qu’une enquête serait ouverte prochainement à ce sujet.

Suite à cet incident, les députés du principal parti d’opposition, l’Alliance Démocratique (DA), ont décidé de quitter le parlement en guise de protestation. Ils ont par la suite été suivis par plusieurs autres députés issus de formations politiques minoritaires.

Le président Jacob Zuma, dont le mandat à la tête de l’Afrique du Sud se poursuit jusqu’en 2019, fait face à une extrême impopularité depuis plusieurs années. Que ce soit au niveau des autres partis politiques, ou même du sien de son propre parti (l’ANC), Jacob Zuma est de plus en plus critiqué.

Il a notamment été reconnu coupable en 2016 de violation de la Constitution par un tribunal pour avoir payé des travaux de modernisation de sa résidence privée par des deniers publics.