A la suite de la prise de contrôle vendredi dernier du croissant pétrolier libyen par les Brigades de Défense de Benghazi (BDB), les forces du maréchal Khalifa Haftar ont perdu de leur superbe aux yeux des puissances internationales, sachant que le controversé chef militaire n’arrive toujours pas à reprendre en main ces sites clés de l’économie libyenne.
Cinq jours d’intenses combats n’ont pas suffit à évincer les forces des BDB qui restent à l’heure actuellement solidement implantées dans les sites clés de production de pétrole en Libye.
Même si l’Armée Nationale de Libération (ANL) du maréchal Khalifa Haftar assure toujours détenir le terminal pétrolier à partir duquel est exporté l’or noir, sa défaite de vendredi a rebattu les cartes du conflit libyen.
En effet, jusqu’à tout récemment, le gouvernement du Salut National qui chapeaute les BDB était considéré comme étant la force la plus faible des trois gouvernement qui se disputent le pouvoir en Libye.
Mais après son attaque-éclair de vendredi sur les sites de production de pétrole, le gouvernement du Salut National dirigé par l’islamo-conservateur Khalifa Ghweil, montre qu’il est un acteur incontournable sur l’échiquier libyen.
Pour les observateurs, cette « blitzkrieg » avait pour unique but de montrer à la communauté internationale que le gouvernement du Salut National était également un acteur clé des négociations de paix.
Quant à l’ANL, commandée par le maréchal Khalifa Haftar, elle s’était battit une réputation en évinçant l’Etat Islamique de leur fief historique. Ce faisant, le maréchal avait forcé le gouvernement de Fayez Al Sarraj reconnu par la communauté internationale, à faire un pas en avant vers l’ANL pour l’inclure dans les négociations.
Prenant tout le monde de court, le gouvernement du Salut National a montré sa force en prenant le contrôle des sites pétroliers clés, dont les revenus représentent plus de 85% de l’économie libyenne.