Quelque 130 combattants djihadistes affiliés à la mouvance extrémiste Boko Haram ont rendu les armes ces dernières semaines, une tendance qui confirme la relative réussite de la « politique de main tendue » du Niger pour venir à bout de l’organisation extrémiste qui sévit dans le pourtour du Lac Tchad.
Depuis le début de cette politique entamée fin décembre 2016, quelques « 130 éléments (nigériens) de Boko Harama se sont déjà rendus », a indiqué samedi dernier le président nigérien Mahamadou Issoufou lors d’une visite des ambassadeurs du Conseil de Sécurité de l’ONU.
Cette annonce a été complétée par le désir du président nigérien de voir encore plus de membres de Boko Haram déposer les armes dans les mois à venir. « Boko Haram est en train d’être affaibli » alors « nous nous sommes dit qu’au lieu d’avoir à le combattre, s’il y en a parmi eux qui veulent se rendre, nous sommes prêts à les accepter », a expliqué le chef d’État nigérien.
De nombreux moyens logistiques, militaires et humains ont été déployés ces dernières années dans le pourtour du Lac Tchad afin de venir à bout du mouvement armé nigérian Boko Haram. Une force regroupant les forces armées du Niger, du Nigeria, du Tchad, du Bénin et du Cameroun, mène d’ailleurs des opérations terrestres contre les positions des miliciens djihadistes. Toutefois, le bilan de cette force régionale n’est pas à la hauteur des résultats escomptés.
C’est pour remédier à ces failles que le Niger a décidé de changer de stratégie en adoptant une politique de « main tendue » vis à vis des miliciens de Boko Haram qui désirent se retirer du groupe extrémiste armé. Lancée il y a près de trois mois, cette politique détournée pourrait, à défaut d’éradiquer la menace terroriste Boko Haram, limiter le développement de la secte islamiste.