L’armée Burkinabé a annoncé jeudi avoir tué Harouna Dicko, un des chefs du groupe extrémiste Ansarul Islam, lors d’une opération de la gendarmerie dans le nord du pays.
Lors de ce raid mené par le groupement des forces anti-terroristes (GFAT) en collaboration avec la gendarmerie, 18 autres présumés djihadistes ont été arrêtés. L’attaque a été lancée dans la nuit de mercredi à jeudi à Pétéga, une localité située à la frontière avec le Mali.
Le groupe djihadiste Ansarul Islam, a qui les autorités burkinabé imputent de nombreuses attaques terroristes dans le pays, avait fait du Pétéga sa base arrière. Une importante quantité d’armes a d’ailleurs été découverte après l’offensive menée par les forces de sécurité.
Harouna Dicko, l’un des leaders du groupe extrémiste Ansarul Islam, était sur la liste des personnes les plus recherchées au Burkina Faso. Son chef, Malam Ibrahim Dicko, reste quant à lui toujours introuvable. Mais de nombreuses sources proches du dossier estiment que ce genre d’opération peuvent un jour aboutir à la neutralisation du chef d’Ansarul Islam.
Le Nord du Burkina Faso, frontalier avec le Mali et le Niger, est en proie à des violences depuis le premier trimestre 2015. De nombreuses attaques terroristes menées par différents groupes djihadistes ont d’ailleurs été revendiquées au cours des dernières années.
Afin d’endiguer la menace terroriste, le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont décidé de créer une force spéciale, capable d’intervenir dans la région du Liptko Gourma, la zone située à la jonction de leur frontière respective. Cette initiative est censée faciliter les opérations transfrontalières entre les trois pays.
Les groupes djihadistes basés dans cette région auront donc une marge de manœuvre moindre ce qui devrait limiter leurs mouvements dans cette vaste zone désertique.