Les soldats onusiens présents sur le terrain en République Centrafricaine ont essuyé en fin de semaine dernière d’intenses tirs à l’arme lourde, un incident qui n’a pas fait de blessés dans les rangs des Casques bleus mais qui dénote le climat de grave tension persistant dans le pays.
Les casques bleus de la Mission Intégrée Multidimensionnelle de Stabilisation des Nations Unies en RCA (MINUSCA) ont essuyé des tirs provenant de groupes rebelles anti-Balakas. Ces nouvelles violences ont eu lieu dans la localité de Gobolo près de Bria.
Les violences sont monnaie courante en République centrafricaine, et plus particulièrement dans les régions isolées qui ne sont pas couvertes par les forces onusiennes. Malgré d’intenses médiations internationales pour venir à bout de la crise politico-militaire dans le pays, les mouvements rebelles continuent à se livrer à des violences intercommunautaires souvent meurtrières.
Figurant parmi les foyers de violence les plus importants d’Afrique, la RCA est plongée dans le chaos depuis 2013, date à laquelle les milices de la Seleka et les groupes rebelles Anti-Balakas ont versé dans des violences sanglantes.
Les milices de la Seleka, à majorité musulmane et fidèles au président Michel Djotodia, sont depuis quatre ans opposés à des groupes d’autodéfense chrétiens et animistes, les anti-Balakas. C’est derniers sont, de leur côté, restés fidèles à l’ancien président centrafricain Francois Bozizé.
Si pour l’heure aucune solution pacifique ne se profile pour résoudre cette crise politique et sécuritaire profonde, les observateurs ne perdent pas espoir qu’un jour la RCA retrouve l’apaisement et la paix. Ave l’aide de la communauté internationale, les parties au conflit pourront trouver une compromis pour cesser les violences comme cela a été possible au Mali ou encore en Côte d’Ivoire.