La Conférence d’entente nationale s’est ouverte lundi à Bamako sans la présence des deux principaux groupes rebelles ayant signé le traité de paix, à savoir la Plateforme et la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA).
Censée réunir pendant une semaine les différents représentants de la nation malienne, cette conférence a désormais pris des allures de coup de force politique. Les deux principaux groupes armés qui devaient participer à cette conférence ont refusé d’y assister à cause de ce qu’ils considèrent la décision « unilatérale » de Bamako concernant la fixation de la date et de l’endroit de la rencontre.
Pour ne pas se plier aux exigences des groupes rebelles, le gouvernement malien avait laissé inchangées les modalités de la rencontre. Une décision qui a été jugée par la CMA et la Plateforme comme un affront politique.
Ce boycott a également été suivi par les représentants de la deuxième centrale syndicale du pays, la CSTM. Le syndicat estime qu’il n’a pas été associé aux termes de la référence de la Conférence, rejetant par conséquent la participation au dialogue de paix.
Cette conférence qui durera une semaine, ne pourra donc probablement pas aboutir à des résultats probants, sachant que trois des principaux acteurs des négociations sont absents.
Une charte devait être adoptée à l’issue de cette semaine cruciale. Mais désormais, plusieurs sources proches du dossier pensent que ce texte ne pourra pas être paraphé. Et même s’il arrivait à être officialisé, les signatures de la CMA, de la Plate-forme et de la CSTM seront toujours manquantes.
La difficile tâche pour aboutir à un compromis de paix bute donc actuellement sur une question de simple conformité aux exigences des différentes parties prenantes du conflit malien.