Un soldat français appartenant à l’opération Barkhane a été tué mercredi dans le sud du Mali, lors d’un affrontement avec des djihadistes qui illustre l’insécurité accrue dans le pays.
« Un soldat français a été tué dans la nuit du mercredi 5 au jeudi 6 avril au Mali dans un accrochage avec des terroristes lors d’une opération dans le sud-est de ce pays », a annoncé jeudi l’Elysée. Le communiqué de la présidence française a par ailleurs précisé que le soldat en question est un caporal-chef du 6eme régiment du génie d’Angers.
Intervenant suite à une attaque par un engin explosif, un groupe de soldats chargé de sécuriser la zone a été visé par des tirs ennemis. Le caporal-chef Julien Barbé qui faisait partie du groupe, a été tué au cours de l’opération.
De son côté, le ministère de la Défense français a précisé, dans un autre communiqué, que les soldats de la force Barkhane qui ont été visés par les tirs participaient depuis le 27 mars dernier à une opération militaire conjointe.
Cette dernière rassemble les soldats du Bukina Faso, ceux du Mali et les éléments de la force Barkhane. Tous ensemble ils s’activent à débusquer les groupes djihadistes basés dans la région située au sud-ouest de Gao.
La mort de ce soldat porte à 17 le nombre de militaires français tués au Mali depuis l’intervention Serval en janvier 2013, à laquelle a succédé en août 2014 l’opération Barkhane. Mobilisant 4 000 hommes, Barkhane est étendue à cinq pays de la bande Sahélo-saharienne.
Avec le récent regroupement en une seule organisation d’un certain nombre de groupes djihadistes, les spécialistes estiment que les attaques de ce genre seront dorénavant plus fréquentes. Un risque que les éléments de l’opération Barkhane prendront en considération pour ne pas subir de nouvelles pertes.