Au moins 14 personnes ont été tuées et de nombreuses autres blessées jeudi dans l’explosion d’une mine au passage d’un minibus près de Mogadiscio, un attentat vivement condamné par le nouveau gouvernement de Mohamed Farmajo, qui l’a attribué aux groupes terroristes des Shebab.
Selon les premiers éléments de l’enquête, les victimes se trouvaient dans un minibus lorsque celui-ci a roulé sur une mine à Golweyn, ville située au sud de Mogadiscio. D’après la police, « la mine a été posée par les terroristes » du groupe extrémiste Shebab. Ces derniers opposent une âpre résistance à toute forme de gouvernement en Somalie, revendiquant une autorité sous la bannière de la charia islamique.
A cet effet, ils mènent fréquemment des attaques visant des cafés, des restaurants et des hôtels de la capitale. Toutefois, les attaques aveugles perpétrées par les Shebab sont plus rares, notamment dans les régions ayant peu d’utilité aux yeux de la mouvance extrémiste, comme c’est la cas de la région méridionale somalienne de Basse-Shabelle où a eu lieu l’attaque.
Cet attentat survient quelques heures seulement après que le gouvernement de Mohamed Abdullahi Formajo eut déclaré « l’état de guerre » aux combattants affiliés à la mouvance Shebab. Le nouveau président somalien a promis d’attaquer et libérer les zones » qui sont en proie aux atrocités des Shebab.
Cette déclaration présidentielle a été accompagnée par une autre décision tout aussi importante. M. Farmajo a en effet promis une amnistie aux « jeunes trompés » par les Shebab qui quitteraient les rangs du mouvement rebelles dans les deux prochains mois.
Actifs en Somalie depuis de nombreuses années, les combattants extrémistes Shebab ont toutefois perdu l’essentiel de leurs bastions depuis 2011. Ils sont désormais retranchés dans des régions reculées du pays d’où ils mènent régulièrement des attentats dans la capitale somalienne.