Le géant pétrolier Total et le spécialiste de l’atome Areva, ont tous deux été épinglés cette semaine par des ONG internationales qui ont publié jeudi un rapport très critique sur leurs méthodes de négociations avec les pays dans lesquels ils sont basés.
Pour le cas du pétrolier français Total, trois ONG dont Oxfam France, ONE et Sherpa ont publié un rapport concernant ses investissements en Angola. Le groupement de ces ONG a ainsi comparé les données financières déclarées par les autorités angolaises et celles fournies par l’entreprise Total.
Pour les seules données de l’année 2015, les ONG ont fait état d’un écart de plus de 100 millions d’euros. Un écart qui pourrait s’expliquer soit par un détournement de la part de la compagnie pétrolière en Angola, soit par la mise en place par Total d’un système destiné à payer moins d’impôts. Dans les deux cas, l’entreprise Total est en situation d’infraction.
Concernant la firme spécialisée dans le nucléaire Areva, le groupement d’ONG a révélé que des changements ont été effectués au niveau de la redevance qu’elle paye annuellement à l’Etat nigérien. L’entreprise française a en effet réussi à modifier à la baisse ces redevances pour l’année fiscale 2015.
Un gain qui lui a rapporté pas moins de 15 millions d’euros. Ces méthodes illégales n’ont pour l’heure pas encore fait l’objet de poursuites judiciaires, mais cela ne devrait pas tarder si les Etats victimes de ces détournements confirment les faits.