Les autorités tchadiennes n’ont pas perdu de temps après l’attaque du convoi de prisonniers, qui a fait plusieurs morts dans la nuit de mercredi à jeudi, les suspects ayant rapidement été traduits devant la justice, toutefois le tribunal s’est déclaré incompétent pour juger une telle affaire.
Quatre militaires dont un chef de groupe de la garde présidentielle avaient été interpellés quelques heures seulement après l’attaque et présentés jeudi devant un tribunal de N’Djamena. Mais peu après le début de l’audience, le tribunal s’est déclaré incompétent au vu de la gravité des faits. Les attaquants du convoi de prisonniers avaient utilisé des armes de guerre de gros calibres.
L’affaire sera donc confiée à un nouveau juge d’instruction qui, au terme de son enquête, devra probablement les présenter devant une cour criminelle. L’attaque en question avait fait dix morts dont deux militaires qui assuraient la sécurité du convoi de prisonniers. La forte émotion suscitée par cette attaque a poussé les autorités tchadiennes à se saisir de l’affaire rapidement afin d’éviter toute polémique.
C’est désormais au juge d’instruction en charge de ce dossier sensible d’établir au cours de son enquête la liste complète des personnes ayant participé à cette attaque. Les observateurs estiment que de nouveaux noms seront probablement communiqués dans les prochains jours à la cour criminelle qui jugera cette affaire.
Le personnel des prisons sera en outre au centre des débats, puisque des sources proches du dossier laissent entendre que ce serait les fonctionnaires de l’établissement carcéral qui auraient fomenté le coup.