L’Africom, le commandement américain d’Afrique a lancé cette semaine, conjointement avec l’armée marocaine, des manœuvres militaires dans les provinces du Sud du Maroc, un test en conditions réelles qui se veut être une potentielle réponse aux défis sécuritaires dans la région.
Outre les militaires marocains et américains, plusieurs autres participants venant de pays tiers participent à cet exercice. Il s’agit notamment de soldats européens, mais aussi de contingents maliens, sénégalais et mauritaniens. Au total, ce ne sont pas moins de 1 300 militaires qui testeront conjointement leur force de frappe et leur stratégie durant les dix prochains jours.
Cet exercice militaire d’envergure illustre notamment la bonne relation qui a toujours existé entre Rabat et Washington. En remontant au 18ème siècle, le Maroc est en effet le premier pays au monde à avoir reconnu l’indépendance des Etats Unis en 1786.
Le Royaume est actuellement un excellent client des américains concernant l’armement militaire. En contrepartie, les Etats Unis lui rendent la monnaie en l’invitant par exemple à rejoindre comme ce fut le cas l’année passée, la plateforme opérationnelle de l’OTAN. Une première pour un pays d’Afrique.
L’exercice militaire conjoint de l’Africom est, par ailleurs, l’un des rares événements sur lequel communiquent les Forces Armées Royales marocaines. En effet, le commandement marocain reste très discret sur ses capacités militaires et sa force de frappe. Cette sortie médiatique représente donc une occasion pour les pays voisins de jauger l’armée marocaine sur le terrain.