Les ministres de la Défense des pays du G5 Sahel ont entamé, mardi après-midi, une réunion extraordinaire à Niamey, la capitale du Niger, en présence des chefs d’état-major des armées de chaque pays.
« En prenant cette initiative de nous retrouver à Niamey, il s’agira pour nous de définir une approche à adopter pour minimiser les conséquences que peut engendrer cette nouvelle donne sécuritaire », a déclaré le ministre nigérien de la Défense Alkassoum Indatou.
« Aujourd’hui, tout en saluant les efforts entrepris à divers niveaux, force est de constater que la situation sécuritaire sur l’ensemble de notre espace commun reste imprévisible et volatile », a-t-il ajouté, précisant que cette situation « demeure particulièrement préoccupante dans le fuseau centre de la Force conjointe du G5 Sahel, communément appelé zone des trois frontières ou du Liptako-Gourma, avec la menace persistante et croissante des activités des groupes terroristes ».
Dans son discours d’ouverture de la rencontre, le ministre tchadien de la Défense et président du conseil des ministres de la Défense du G5 Sahel, le général Daoud Yaya Brahim a indiqué que la lutte contre le terrorisme au Sahel nécessite une « mutualisation » des efforts des différents pays de l’espace et l’appui des forces alliées.
« La question sécuritaire doit être une priorité afin de préserver cet espace du banditisme transfrontalier, du trafic illicite et du terrorisme », a-t-il déclaré.
« Nous devons mutualiser les ressources pour arriver à cet objectif, celui de sécuriser la bande du Sahel afin de permettre une libre circulation des personnes et des biens », a insisté le ministre Daoud Yaya Brahim.
La rencontre de Niamey qui s’achève ce mercredi, va déboucher sur des recommandations qui seront soumises aux chefs d’État des pays du G5 Sahel en vue d’une réorientation de la lutte contre le terrorisme au Sahel.
Les pays membres de cette organisation subsaharienne sont confrontés à des multiples menaces terroristes depuis près d’une décennie.
Présent à la réunion, le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU au Mali et chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a positivement apprécié les résultats obtenus par le G5 Sahel depuis sa création et a réitéré la disponibilité de l’ONU à accompagner le processus de stabilisation du Mali.
Le G5 Sahel est un cadre institutionnel de coopération et de suivi de politiques de développement et de sécurité créé lors d’un sommet organisé les 15 et 17 février 2017 par cinq États du Sahel : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad.
Il est doté d’un Secrétariat permanent et d’une Force conjointe chargée de lutter contre le terrorisme.