Algérie: Partage du pays en trois Etats autonomes

Plusieurs analystes se focalisent sur le concept d’un partage de l’Algérie en trois Etats autonomes, une proposition largement discutée dans les coulisses des débats politiques et académiques.

D’après les observateurs occidentaux, les mises au points  du général d’armée Saïd Chanegriha, chef de l’état-major et ministre délégué de la défense du président Abdelmadjid Tebboune, lors de l’installation du général-major Mostefa Smaili (ex-Cdt 3ème RM/Béchar) le 20 novembre dans ses fonctions de nouveau commandant des Forces Terrestres, en remplacement du général-major Amar Athamnia, confirme que la situation commence à déraper au sein de l’institution militaire et dans le sud de l’Algérie, à Timiaouine,  Tamanrasset et Tinzaouaten.

Les divergences entre les régions, notamment la Kabylie, les zones sahariennes, et les grandes villes côtières comme Alger, ont nourri des débats sur les formes de gouvernance. Cependant, aucune division formelle n’a été retenue lors de l’indépendance.

Bien que l’Algérie ait choisi de rester unifiée, plusieurs mouvements expriment des revendications pour une plus grande autonomie régionale ou même une indépendance. Ces revendications concernent principalement trois régions.

La Kabylie, a exprimé des aspirations à une autonomie et à une reconnaissance plus forte de la langue et de la culture berbère. Le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), qui prône l’indépendance de la région, est un exemple de ces revendications.

Au sud, le Sahara algérien, vaste territoire, touaregs et Azawad, a également fait l’objet de revendications. Riche en ressources naturelles, pétrole et gaz notamment, le territoire saharien a été historiquement mal intégré dans le système politique et économique de l’Algérie.

Quant aux régions côtières, Alger et les autres grandes villes de la côte méditerranéenne, elles ont été historiquement les centres du pouvoir et les points de concentration économique. Parfois, on a évoqué l’idée d’une gestion décentralisée, où la capitale pourrait avoir une plus grande autonomie par rapport aux zones plus reculées.

Certains analystes et responsables politiques considèrent que le partage de l’Algérie en trois Etats autonomes, ou la mise en place d’une fédération, seraient importantes pour l’unité nationale.

Aujourd’hui, les questions de gouvernance et de décentralisation sont toujours présentes, notamment avec la montée des mouvements identitaires comme en Kabylie, dans le sud, avec les touareg et l’Azawad.