Après la Centrafrique, le Burkina Faso et le Mali, le président Emmanuel Macron a annoncé officiellement le retour à Paris de l’ambassadeur à Niamey et le départ des 1500 militaires français basés au Niger, d’ici la fin de l’année. Les putschistes, dans les quatre pays du Sahel, se sont tous tournés vers la Russie et la Chine.
Après avoir refusé pendant plusieurs semaines de rappeler Sylvain Itté, son diplomate en chef au Niger, dont le régime réclamait le départ, le président Macron a décidé de mettre fin à une situation intenable.
Paris espérait une intervention militaire de la Cedeao (communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest) pour rétablir le président Bazoum.
Par ailleurs, le pouvoir militaire au Niger a interdit son espace aérien aux avions français, selon un communiqué du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) dirigé par le général Abdourahamane Tiani.
L’espace aérien du Niger « reste ouvert à tous les vols commerciaux nationaux et internationaux, à l’exception des avions français ou des avions affrétés par la France, dont ceux de la flotte d’Air France », indique la même source.
« De plus, tous les vols militaires opérationnels et vols spéciaux demeurent interdits, sauf autorisation exceptionnelle des autorités », précise-t-on.
Cette décision « symbolise la volonté du peuple nigérien, par la voix de son gouvernement, de reprendre le contrôle total de son ciel et de son territoire », ajoute le communiqué.
Le CNSP note qu’il a transmis un communiqué, en la matière, à l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique (ASECNA), en date du samedi 23 septembre.
La France mise actuellement sur le Tchad avec 1.000 soldats, 900 autres en Côte d’Ivoire, 400 au Sénégal, 400 au Gabon et 1.500 au Djibouti.