Les Maliens expriment de plus en plus leur insatisfaction quant à la conduite de l’Etat et à la gestion des dossiers y afférents. La crise dans le nord du pays se poursuit et, bien plus grave encore, des phénomènes comme la corruption et le népotisme sont loin de connaître leur fin dans la société malienne.
Autrement dit, l’autorité de l’Etat sur l’étendue du territoire national fait encore défaut ; ce qui handicape certaines zones comme le nord par rapport aux travaux de développement mis en place après la crise pour reconstruire le pays.
« L’attitude des autorités maliennes est effrayante », relève un quotidien local pour résumer certaines critiques des Maliens portant essentiellement sur les revers du régime du Président Ibrahim Boubacar Keïta. Ils reprochent au gouvernement de ne pas faciliter, par ses prises de position et son intransigeance en matière de dialogue avec la rébellion, la résolution de la crise au nord-Mali.
Cet avis semble contraire aux actions dudit gouvernement, puisque ce dernier a récemment mandaté Modibo Keïta pour solliciter, à Alger, l’accompagnement du pays du Président Bouteflika Abdelaziz.
Dans une interview le dimanche 6 juillet 2014, ce haut représentant du président de la République du Mali pour le dialogue inclusif inter-malien, a souligné que dans les échanges avec les autorités algériennes, il a été principalement question de ce qui constitue une nécessité absolue pour son pays aujourd’hui, à savoir le déploiement de l’administration centrale.
Ainsi, il importe que les parties belligérantes s’accordent pour résoudre de manière définitive la situation de crise qui paralyse une partie des populations maliennes.
Face à cette situation d’instabilité, le gouvernement malien a tout intérêt à regagner la confiance du peuple s’il veut se voir accorder une seconde chance pour diriger le pays.