Le retard accusé par les pluies au Niger affecte le secteur de l’élevage, tant les bêtes que leurs propriétaires. Pratiqué par presque 87% de la population active, il constitue une activité qui soutient le développement socio-économique du pays, mais rencontre de grands obstacles, notamment avec le domaine agricole.
Pendant longtemps, le système d’exploitation mixte agriculture-élevage a permis de maintenir un équilibre entre l’environnement, les humains et les animaux et de répondre globalement aux différents besoins et intérêts de chacun. Cependant, les quatre grandes sécheresses survenues respectivement en 1969, 1974, 1984 et 2004, de même que l’utilisation de plus en plus intensive des sols et des pâturages, ont mis en évidence la fragilité du système mixte. La raréfaction des ressources d’eau et la lutte pour leur répartition ont provoqué des conflits entre agriculteurs et éleveurs, entre sédentaires et nomades.
Cette situation ne semble pas non plus s’améliorer cette année à cause des pluies qui tardent à venir. De source officielle, la pression est telle que les éleveurs sont contraints de passer au moins une journée avec leurs bétails avant de trouver de quoi les abreuver.
En vue d’apporter des éléments de réponse aux problèmes posés par le retard de pluie, le président du Conseil économique, social et culturel du Niger (CESOC) a effectué une visite de quatre jours au Gabon, au cours de laquelle il a conclu un accord de partenariat entre les deux pays. Le but étant de favoriser les échanges d’expériences et le développement des relations entre leurs institutions respectives pour promouvoir leur économie.
Actuellement, les Nigériens font face à un défi de taille relatif à la sécheresse, qui ne laisse pas indifférentes les autorités au pouvoir, pour trouver les solutions adéquates à la pénurie d’eau.