Comme prévu, le nouveau président français Emmanuel Macron s’est rendu vendredi au Mali, à Gao dans le Nord où sont déployés les troupes françaises de l’opération Barkhane pour réaffirmer « l’engagement militaire » de la France dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.
En consacrant son premier voyage hors d’Europe au Mali, Manuel Macron délivre un message selon lequel il marchera sur les pas de son prédécesseur François Hollande. Après avoir rencontré le président Malien Ibrahim Boubacar Keïta, le chef d’État français a déclaré que l’engagement de la France au Mali « permet à la fois la sécurisation, le retour à la souveraineté pleine et entière sur l’intégralité du territoire et l’éradication du terrorisme islamiste ».
Manuel Macron estime toutefois que l’effort militaire doit être accompagné par un effort de développement. « C’est le meilleur antidote contre le terrorisme islamiste. Les terroristes prospèrent sur la misère, sur la désagrégation des sociétés ».
La France ne doit cependant pas supporter seule le poids de cet engagement, estime le président français, appelant à davantage d’efforts de la part des autres pays européens, citant particulièrement l’Allemagne.
« L’Allemagne n’est pas engagée de la même façon que nous, dans les opérations au Mali, mais elle y est engagée en terme numérique. Mais je souhaite renforcer ce partenariat. (…) Ma volonté, dans le cadre de nos engagements en Afrique sur le plan militaire, est de faire davantage encore avec l’Europe et avec l’Allemagne », a souligné Emmanuel Macron.
La fermeté affichée par le président français face aux djihadistes, intervient alors que le Nord du Mali est retombé dans l’insécurité à cause des attaques des groupes armés. L’accord de paix signé en 2015 à Alger n’a pas eu l’effet escompté, et les groupes djihadistes et séparatistes ont étendu leurs attaques jusqu’aux zones Centre et Sud du pays.