Le gouvernement marocain a érigé en « priorité stratégique » le développement de projets structurants dans le nord du pays, une orientation qui vise à donner une nouvelle impulsion économique aux régions du nord du Royaume.
La ville d’Al Hoceima connaît depuis des mois des manifestations populaires où les protestataires réclament des projets pour le désenclavement des zones reculées et de l’emploi pour les jeunes. Afin de répondre à ces revendications, le gouvernement marocain a dépêché sur place plusieurs ministres chargé de mettre en chantiers des programmes de développement sur le long terme.
Programmés de longue date, ces projets sont néanmoins restés à l’état d’études par manque de fonds. Mais suite aux récents mouvements de contestations dans ces régions du nord du pays, le gouvernement a décidé d’accélérer le pas afin de faire avancer les chantiers gelés ou retardés.
« L’Etat considère le développement de cette région comme une priorité stratégique et non pas comme une réaction conjoncturelle à une situation définie », a déclaré mercredi le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit.
Cette décision de donner une impulsion aux programmes socio-économiques différés dans le nord du pays, s’inscrit dans un cadre plus large qui vise à accroître le nombre de projets à forte valeur ajoutée dans le Royaume.
Plusieurs autres provinces du pays ont fait l’objet durant ces dernières années d’une aide substantielle de l’Etat. Certains projets sont même devenus les locomotives d’une croissance sectorielle soutenue, à l’exemple de l’automobile avec la méga-usine de Renault près de Tanger, ou du secteur du sourcing ou encore de l’aéronautique.