Pour la deuxième fois en moins de deux mois, les chrétiens d’Egypte sont de nouveau frappés par un attentat qui a fait au moins 26 morts, dans une attaque terroriste contre leur bus, qui a eu lieu vendredi dans la province de Minya, au sud du Caire.
Des hommes armés ont attaqué à l’arme automatique le bus qui transportait des coptes, a affirmé Khaled Megahed, porte-parole du ministère de la santé. Il y a 26 morts et 27 personnes ont été blessées dans l’attaque.
L’attentat n’a pas été revendiqué dans l’immédiat, mais il porte l’empreinte des groupes djihadistes qui ciblent régulièrement les chrétiens d’Egypte (environ 10 % de la population).
Cette attaque intervient un mois et demi après d’autres attentats anti-coptes revendiqués par l’organisation djihadiste autoproclamée Etat islamique. Le 9 avril dernier, deux attaques contre deux églises, l’une à Alexandrie (sur la côte méditerranéenne) et l’autre à Tanta (ville située à une centaine de kilomètres du Caire), avaient fait 45 morts.
Mais en dépit de l’état d’urgence de trois mois déclaré par le président Abdel Fattah Al-Sissi dans le sillage des attaques meurtrières d’avril, la situation sécuritaire en Egypte reste préoccupante.
Les groupes djihadistes, d’abord actifs dans la péninsule du Sinaï après la destitution du président islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013, ont progressivement étendu leurs opérations au reste du pays. Outre les coptes, les groupes djihadistes focalisent leurs attaques contre les forces de sécurité et les postes de contrôle tenus par l’armée.