Un mois seulement après l’Union Africaine, le Maroc a entrepris en février dernier le processus d’intégration à la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest, une requête à laquelle les chef d’État de la CEDEAO ont répondu chaleureusement, dimanche au sommet de Monrovia, en donnant leur accord de principe pour cette adhésion du Royaume.
Le Maroc marque ainsi un nouveau point dans sa volonté d’ancrer ses relations économiques, politiques et humaines avec ses partenaires en Afrique. Après cet accord de principe, le Maroc pourra sceller son adhésion définitive au prochain sommet de la CEDEAO, prévu en décembre prochain à Lomé.
L’adhésion du Maroc à l’ensemble ouest-africain ouvrira au Royaume comme aux 15 autres membres de l’organisation, de larges opportunités d’échanges économiques et commerciaux. Pour le Maroc, le marché Ouest-africain où de grandes entreprises marocaines sont présentes depuis quelques années (télécoms, banques, assurances, BTP…) sera encore plus accessible. De l’autre côté, la libre circulation des personnes et des marchandises profitera à l’ensemble des pays membres de l’organisation.
D’autre part, avec cette adhésion à la CEDEAO, le Maroc se fraie une large ouverture vers l’Afrique, alors qu’il est entouré géographiquement de pays avec lesquels aucun accord de libre échange n’existe. Pire encore, les frontières terrestres avec l’Algérie sont fermées depuis plus de 20 ans à cause du conflit du Sahara occidental et du soutien d’Alger au front séparatiste du Polisario.
Ainsi, l’arrivée du Royaume à la CEDEAO est d’autant mieux accueillie que le Maroc est actuellement le premier investisseur en Afrique de l’Ouest. Plusieurs grands projets ont été financés notamment au Sénégal, en Côte d’Ivoire, en Guinée, etc.