Les ministres des Affaires Etrangères des pays du G5 du Sahel se réunissent ce lundi à Bamako pour coordonner la lutte antiterroriste menée par leurs forces armées, dans un contexte où les groupes djihadistes montent en force et redoublent d’attaques meurtrières dans toute la région.
Plusieurs sujets concernant la lutte contre l’extrémisme au Sahel figurent au programme de la rencontre du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad). Mais un point particulier doit être passé au crible par les ministres réunis à Bamako. Il s’agit de la force militaire commune qui sera chargée de la lutte contre les milices djihadistes au Sahel.
Les premières informations font état d’une subdivision en deux parties de cette force multilatérale. Les ministres préfèrent qu’une partie de la force commune soit composée d’unités destinées uniquement à la lutte contre les bandes terroristes.
La seconde et non moins importante assurera des missions de nature policière. Les effectifs de cette dernière auront pour objectif principal la lutte contre le trafic de drogue, d’armes et d’être humains. Ils seront probablement au front de la lutte contre l’immigration clandestine, sachant que les pays du Sahel sont devenus ces dernières années les plus grands pourvoyeurs de migrants clandestins pour l’Europe.
La force conjointe sera dotée d’un effectif avoisinant les 5 000 hommes devant couvrir toute la zone commune aux cinq pays concernés. Néanmoins une attention particulière sera accordée à la région du Liptako Gourma, située à la frontière entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso et qui a été le théâtre de nombreuses attaques de groupes islamistes armés ces derniers mois.