Des représentants de la rébellion SPLA/IO de l’ancien vice-président sud soudanais Riek Machar ont signé, dimanche à Kampala, un accord de paix avec des membres du gouvernement de Salva Kiir, dans une démarche qui reste néanmoins circonscrite puisqu’elle ne concerne que l’Etat de Yei.
Théâtre de violents combats entre l’armée régulière et les membres de la rébellion soutenant Riek Machar, la région de Yei River State (Sud) est depuis plusieurs mois aux mains de la branche locale de la rébellion, commandée par le général Edson Yakani.
C’est d’ailleurs ce dernier qui a signé l’accord de paix de dimanche. Le général Edson Yakani a précisé lors du paraphe de l’accord de paix: « Il n’est pas uniquement question d’un individu. Riek Machar n’est qu’une personne, mais nous parlons de problèmes qui affectent toute notre population ».
Et d’ajouter: « Lorsque nous avons rejoint la rébellion, nous n’avons signé aucun document avec Riek Machar. Nous avons tous rejoint la rébellion parce qu’il y a des problèmes. Aujourd’hui nous rentrons de la Brousse, nous commandons les forces de Yei River State et non Riek Machar. »
En annonçant son retrait de la rébellion, le général Edson Yakani prouve ainsi que même dans le camp de Riek Machar, réputé très soudé, il y a désormais des divergences de vues.
Une situation qui pourrait laisser croire à une future reddition d’autres groupes rebelles, mais serait-ce suffisant pour ramener autour de la même table les deux principaux protagonistes, le président Salva Kiir et son rival Riek Machar?