Après la dernière réunion du Conseil de Sécurité de l’ONU, la France est désormais persuadée que les Etats unis, suivis notamment par la Grande-Bretagne, ne sont pas favorables à l’adoption d’une résolution donnant le feu vert à la force antiterroriste portée par le G5 Sahel, avec le soutien de Paris.
Les Etats Unis ont fait preuve de beaucoup de réticences à ce niveau. Washington considère que « le mandat de cette force est beaucoup trop large, et manque de précision ». Une façon détournée pour signifier que la France ne devait pas compter sur les Etats Unis pour participer au financement de cette force.
Celle-ci se veut pourtant une ultime barrière contre la multiplication des groupes terroristes et l’expansion des réseaux de trafic, de criminalité et de traite des êtres humains dans les vastes étendues du Sahel.
L’Union Européenne avait décidé d’allouer un budget de 50 millions d’euros à la future structure militaire au Sahel. L’effectif de cette armée conjointe avait été fixé au départ à 5 000 hommes, avant d’être porté au double. L’objectif est de la doter des moyens lui permettant d’intervenir sur toute la bande sahélo-saharienne.
La région du Tiptko-Gourma, à la frontière entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso fera l’objet d’une attention particulière dans la lutte antiterroriste. Dans cette nouvelle entreprise militaire, la France ne pourra compter qu’avec l’aide financière de l’UE. Paris sera probablement seule aux côtés des pays du G5 Sahel, tout comme lors du déploiement de la mission Barkhane.