Le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, a annoncé l’intention de son pays de rejoindre l’Alliance des États du Sahel (AES), une organisation regroupant actuellement le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Cette déclaration a été faite sur son compte officiel Facebook.
Dans ses propos, M. Dussey a souligné que cette initiative stratégique pourrait renforcer la coopération régionale tout en offrant un accès direct à la mer pour les pays membres. Il a également précisé que cette démarche marque un tournant dans la politique africaine, bien qu’il n’ait pas donné de précisions sur la nature des démarches officielles à entreprendre pour concrétiser cette volonté.
A ce jour, les membres de l’AES n’ont pas réagi à cette annonce. Il convient de rappeler que le président togolais, Faure Gnassingbé, avait été désigné par la conférence des chefs d’État de la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour jouer un rôle de médiateur entre l’AES et la Cédéao.
Cette dernière est composée de 15 États, dont le Togo, bien qu’elle ait récemment été réduite à 12 membres après le départ du Burkina Faso, du Mali et du Niger le 28 janvier dernier, en raison de sanctions imposées après leurs coups d’État respectifs.
Ces trois pays, ayant renversé leurs présidents élus et mis en place des transitions prolongées, reprochent à la Cédéao de défendre les intérêts d’anciennes puissances coloniales plutôt que de servir leurs populations.
L’adhésion du Togo à l’AES pourrait ainsi offrir à ces nations enclavées un accès à l’océan Atlantique, brisant ainsi le blocus qui leur a été imposé, comme l’avait précédemment expliqué le ministre Robert Dussey.