Trois personnes ont été tuées vendredi au Mali, dans des attaques de groupes armés qui ont ciblé des postes de contrôle à proximité des frontières avec le Niger et le Burkina Faso, ceci au moment où les pays de la région s’apprêtent à mettre sur pied une force anti-terroriste conjointe avec l’aide de la communauté internationale.
Les attaques qui ont coûté la vie à deux civils et un soldat maliens, ont été attribuées à des groupes djihadistes très actifs dans la région depuis 2015. La veille, un autre militaire a été tué et deux autres blessés lorsque leur véhicule a sauté sur une mine.
Les assaillants prennent souvent la fuite vers le Burkina ou le Niger, en profitant de la porosité des frontières entre les trois pays. Pour faire face à la montée en puissance des groupes terroristes dans la région, le G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) a monté une force militaire conjointe destinée à opérer dans toute la région.
Composée de 10.000 hommes, cette force militaire régionale a reçu dernièrement un soutien de 50 millions d’euros de l’Union européenne. Le G5 Sahel compte également sur l’appui militaire et logistique de la France, qui est très engagée dans la lutte antiterroriste par le biais de la force Barkhane.
Le Maroc, de son côté, apporte son soutien à la force conjointe anti-terroriste au Sahel. Le ministre des Affaires étrangères du Niger, Ibrahim Yacouba, en visite de travail au Maroc vendredi, a confirmé l’appui du Royaume au G5 Sahel.
«Je suis très heureux de noter l’engagement et le soutien du Maroc à la force conjointe des pays du Sahel», a assuré le chef de la diplomatie nigérienne à l’issue d’un entretien à Rabat avec son homologue marocain, Nasser Bourita.