L’attaque djihadiste de dimanche contre un lieu de villégiature proche de Bamako fréquenté par des occidentaux, qui a fait sept morts (dont cinq assaillants), montre que les groupes djihadistes sont déterminés à ne plus confiner leurs opérations au seul Nord du Mali, mais à étendre les attaques à d’autres régions, voire aux pays voisins.
Parmi les deux personnes tuées dans le campement Kangaba, un site prisé par les étrangers dans la banlieue de Bamako, figure une franco-gabonaise. Le bilan aurait pu être plus lourd, mais l’intervention rapide des forces maliennes, soutenues par des militaires français et des soldats de la force onusienne (Minusma), a permis de libérer une trentaine d’otages.
Les assaillants montés sur des motos et des véhicules tout terrain cherchaient à atteindre des Occidentaux installés autour d’une piscine, vraisemblablement pour faire le maximum de victimes.
Cette attaque dans la capitale malienne rappelle l’opération sanglante menée par des djihadistes se réclamant d’Aqmi, le 20 novembre 2015, contre l’hôtel Radisson Blu faisant 20 morts. Ou encore celle du 7 mars 2015, au restaurant La Terrasse, en plein centre de Bamako, qui avait fait cinq morts, dont deux Occidentaux.
La nouvelle attaque apporte de l’eau au moulin des pays de la région, en tête desquels le gouvernement malien, qui ont appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à donner le feu vert à la mise sur pied d’une force anti-terroriste conjointe avec l’aide de la communauté internationale. Une force régionale qui a déjà le soutien de la France et de l’Union européenne, mais pas celui des Etats unis.