Plusieurs sources concordantes ont affirmé que de violents combats opposant des militaires congolais à des rebelles ont fait plus de 30 morts depuis le début de la semaine dans le nord Kivu (Est), des incidents qui interviennent alors que la région du Kasaï est également secouée par des violences.
Des miliciens et des groupes d’auto-défense locaux ont engagé des combats avec les militaires congolais dans cette région frontalière avec le Rwanda. Lors de ces affrontements, la Monusco, la force onusienne déployée en RDC a également essuyé des tirs provenant des miliciens.
Un climat de grande tension règne sur cette région du Nord Est de la RDC, alors même que d’autres régions du pays sont sous le feu de l’actualité. La situation dans le Grand Kasaï, région du Cente, frontalière avec l’Angola, est actuellement scrutée par la communauté internationale.
Des tractations se poursuivent d’ailleurs à Genève autour de l’idée d’une enquête internationale sur les violences commises au Grand Kasaï et qui auraient fait plus de 3 000 morts, selon le dernier bilan donné par l’Eglise catholique au Congo.
Cette affaire a d’ailleurs fait l’objet d’échanges animés au sein du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, entre le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme et la ministre congolaise des Droits de l’homme.
Le Conseil estime indispensable une enquête internationale sur les atrocités au Grand Kasaï, où l’Eglise catholique du Congo parle de plus de 3 000 morts et de nombreuses fosses communes.