Le Conseil de Sécurité de l’ONU s’apprête à voter mercredi une résolution donnant le feu vert au déploiement d’une force militaire antiterroriste au Sahel, au lendemain de l’accord intervenu entre la France et les Etats Unis sur le sujet.
Après plusieurs semaines de négociations, les pays formant le G5 du Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) avaient convenu de créer une force militaire commune en vue de lutter contre le terrorisme au Sahel.
Cette démarche avait reçu le soutien de la France, dont le président Emmanuel Macron s’était rendu, aussitôt après son élection en mai, auprès des troupes françaises déployées au Mali dans le cadre de l’opération antiterroriste Barkhane.
Un premier projet de résolution, présenté début juin par la France, proposait que le Conseil de Sécurité de l’ONU autorise le déploiement d’une telle force. Mais les Etats Unis avaient refusé ce projet, arguant du manque de précision du texte.
Sans lâcher prise, la diplomatie française a continué de défendre le déploiement de cette force qui sera composée d’environ 5 000 hommes. Dans un premier temps, certains pays membres du G5 avaient préféré que cet effectif soit porté au double, au regard de la difficulté de la lutte contre les groupes terroristes dans un espace aussi étendu que le Sahel.
Paris soumet à nouveau donc le projet. Toutefois le nouveau texte, à la différence du premier, n’invoque pas le chapitre 7 de la charte des Nations Unies qui autorise l’utilisation de la force. Le Conseil devrait se contenter d’approuver le déploiement de la force du G5 Sahel.
Une solution qui arrange toutes les parties au niveau politique, mais qui laisse en suspens la question du financement à l’origine des réserves de Washington.