Les services de sécurité marocains ont annoncé lundi le démantèlement d’un réseau de trafic international de drogue, comprenant des Marocains, un Malien, un Algérien et deux membres du Polisario, dans une opération qui confirme l’existence d’une étroite coordination entre les trafiquants dont les activités s’étendent désormais à toute la région sahélo-saharienne.
Ce coup de filet a également permis la saisie d’armes, de minutions, de moyens de communication satellitaires, ainsi que des véhicules tout terrain et d’importantes sommes d’argent en monnaies marocaine et algérienne.
Une saisie qui crédite, là aussi, les rapports des services de renseignements occidentaux sur les fortes connexions existant entre les trafiquants d’armes et de drogue, les intermédiaires dans la migration clandestine et les groupes islamistes armés au Sahel.
La zone du Sahara et du Sahel est en effet confrontée à d’énormes défis, qui ne tiennent plus seulement à la prolifération des groupes terroristes, mais aux interconnexions de ces derniers avec les réseaux de trafic en tous genres. Ce croisement des activités et des intérêts permet la mise à disposition des islamistes extrémistes et des djihadistes d’importants moyens de financement.
Devenu un danger transnational, le terrorisme est désormais traité comme un défi sécuritaire majeur. Ce qui a poussé le Maroc à adopter une approche antiterroriste tous azimuts. Celle-ci intègre notamment les efforts de lutte contre la culture de l’extrémisme d’une part et, de l’autre, la dimension sécuritaire basée sur l’anticipation et la traque des djihadistes avant qu’ils ne passent à l’acte.