Le Conseil de Sécurité de l’ONU a adopté à l’unanimité mercredi le projet de déploiement d’une force militaire au Sahel pour lutter contre les groupes terroristes qui y foisonnent, une décision qui a été saluée par de nombreux pays, dont la France qui a proposé et défendu ce projet jusqu’au bout.
« La France salue l’adoption à l’unanimité de la résolution 2359. Par ce texte important, à plusieurs égards, un texte fondateur, le Conseil exprime son plein appui à la force conjointe mise en place par la G5 du Sahel afin de lutter contre la menace terroriste à laquelle ils font face et qui ne connaît pas de frontières », a déclaré François Delattre, l’ambassadeur français aux Nations Unies, après l’adoption du texte.
En dépit des réticences des Etats Unis pour des raisons financières, ce texte onusien constitue un soutien politique et moral de la communauté internationale à la force sahélienne. L’Union Européenne avait déjà annoncé son engagement à hauteur de 56 millions d’euros dans le cadre de cette force régionale anti-djihadiste.
Plus de 5 000 hommes devraient composer cette force militaire conjointe, qui sera déployée dans les cinq pays du G5 Sahel (Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad et Mauritanie). Mis à part la lutte contre les groupes terroristes, cette force tentera également de mettre un terme aux différents réseaux de trafic qui pullulent au Sahel.
Il s’agit principalement de la lutte contre le trafic transfrontalier de drogue, cigarettes, armes, réseaux de la migration clandestine, qui sont autant de pourvoyeurs des groupes terroristes en importants moyens financiers.