A l’issue d’un conseil des ministres tenu mercredi à Bamako, le gouvernement malien a décidé de reporter à une date ultérieure le référendum sur la révision de la Constitution qui devait initialement avoir lieu le 9 juillet prochain.
Cette décision qui n’a pas fait l’objet d’explication, a donné lieu à un foisonnement d’interprétations et de rumeurs sur le sujet. D’autant plus qu’aucune autre date n’a été annoncée pour la tenue de la consultation référendaire.
Mais ce report est à mettre, de toute évidence, avec la ferme opposition d’une partie de l’opinion contre le projet de révisions de la Constitution. Samedi, plusieurs milliers de protestataires ont battu le pavé dans les rues de Bamako. Regroupés sous le slogan « non à la révision de la constitution », les manifestants considéraient notamment que la réforme de la constitution conduirait à un renforcement considérable du pouvoir exécutif, et plus particulièrement, celui du président de la république.
D’après des leaders politiques d’opposition, le texte propose notamment d’octroyer des pouvoirs élargis au chef d’Etat dans la nomination du Premier ministre, des membres de la Cour Constitutionnelle ainsi que des élus siégeant au sénat.
La mobilisation de l’opposition a donc été payante, le gouvernent ayant choisi de faire marche arrière en attendant de voir comment les choses vont évoluer.
Et il n’est pas à écarter que le gouvernement choisisse la voie de la souplesse, en modifiant le texte pour répondre aux exigences de la rue.