Au lendemain de la signature, lundi à Rome, d’un accord de cessez-le-feu « immédiat » entre le gouvernement de Centrafrique et 13 groupes armés, de violents affrontements entre milices rivales ont éclaté à Bria (Centre), faisant une centaine de morts et provoquant le désarroi parmi la population locale qui craint une extension des combats.
La tension était encore palpable mercredi dans cette ville, située à proximité des zones minières très convoitées (diamants et or notamment), en dépit de la présence des forces de la Mission des Nations unies (Minusca) qui ont sécurisé le camp de déplacés.
Le nouvel accord signé lundi à Rome, sous le parrainage de la communauté catholique Sant’Egidio, prévoit un cessez-le-feu immédiat entre les différentes factions, la levée des barrages et le rétablissement de la libre circulation.
Toutefois, la prolifération des groupes armés nés dans le sillage des massacres communautaires de 2013, rend la mission particulièrement difficile. Le président Faustin-Archange Touadéra, élu en 2016, a la lourde tâche de rétablir la sécurité et l’autorité de l’Etat. Mais « on ne peut pas discuter les armes à la main, a déclaré Le porte-parole de la présidence centrafricaine, Albert Yaloke Mok Pen.
Si le président est déterminé à arriver à la paix, il est « convaincu qu’on ne peut pas discuter les armes à la main. Il faut que les groupes déposent les armes. Toute initiative de cessez-le-feu est bonne à prendre à condition que tout soit fait sans la menace des armes », a insisté le porte-parole.
Après une relative accalmie en 2015, les affrontements entre les milices pro-musulmanes de l’ex-Séléka et les anti-Balaka (chrétiens et animistes) ont repris au cours des derniers mois.