A l’approche de la rentrée scolaire, le gouvernement camerounais a décidé d’augmenter le nombre de gendarmes dans les régions anglophones, l’objectif étant de rassurer la population locale sur fond de tension avec les activistes anglophones qui revendiquent le fédéralisme, dans un pays majoritairement francophone.
Plus de 400 gendarmes ont ainsi été déployés ce week-end dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest du pays afin de faire face à une montée des incidents liés aux protestations des activistes anglophones dans ces régions.
Ces centaines de militaires viendront augmenter les rangs des nombreux autres membres des forces de l’ordre qui sont déjà déployés dans ces zones. L’objectif de ces mesures est de renforcer la sécurité autour des établissements scolaires.
Plusieurs incidents ont été enregistrés en 2016 et 2017 autour des écoles gouvernementales. Certains activistes anglophones qui revendiquent le fédéralisme ont, à de nombreuses reprises, incendié les écoles qui ne respectaient pas les mots d‘ordre de désobéissance civile.
Afin que la rentrée scolaire se déroule dans des conditions plus ou moins normales, le gouvernement a donc décidé de montrer sa détermination en mettant à disposition des gendarmes pour toutes les écoles situées dans les régions anglophones.
Prévue lundi 4 septembre, la rentrée scolaire au Cameroun risque d’être chahutée, les activistes anglophones camerounais exigent désormais la sécession et appellent au boycott de cette rentrée.