En Libye, la violence et les affrontements entre milices deviennent quasi quotidiennes en l’absence d’autorité gouvernementale, à l’image des combats ayant opposé dimanche des groupes armés à des habitants de la ville de Rqe’at, à 40 km au sud-est de Tripoli, faisant un nombre indéterminé de morts et de blessés.
Plus loin dans le Sud du pays, sept miliciens tchadiens ont été tués samedi dans des combats qui les ont opposés au groupe d’autodéfense libyen Sabil Al Salam (voie de la paix). Ils s’agit d’une unité armée réputée proche de l’armée Nationale de Libération (ANL), dirigée par le maréchal Khalifa Haftar.
Les combats qui ont eu lieu dans la région de Kuffra sont intervenus trois jours après la décision du Tchad de fermer l’ambassade du Qatar à N’Djamena, le 23 août. Une décision annoncée par les autorités tchadiennes et qui ferait suite à la transmission par l’Egypte de données révélant l’implication du Qatar dans le financement des extrémistes.
Après cette décision, plusieurs milices tchadiennes sont entrées dans le Sud libyen où elles se sont affrontées avec des groupes d’auto-défense. Ces combats ont également fait des morts dans les rangs des milices libyennes.
Ahmat Mahamat Bachir, le ministre tchadien de la sécurité intérieure a, pour sa part, confirmé la détermination de son pays. N’Djamena « ne permettra à personne, ni à un quelconque Etat de menacer la stabilité du Tchad », a-t-il souligné.