Les dirigeants du Niger, du Tchad et de la Libye participent, lundi à Paris, à un sommet réuni par le président français, Emmanuel Macron, avec la participation de dirigeants européens, sur le contrôle des flux migratoires en provenance d’Afrique, moins de deux mois après l’annonce du projet de Paris d’installer des centres pour migrants dans des pays africains.
Autour du président Macron se retrouvent les dirigeants d’Allemagne, d’Italie et d’Espagne, en plus de l’Union européenne qui est représentée par Federica Mogherini, la chef de la diplomatie de l’UE. Mais, le projet de hotspots (centres avancés d’examen des demandes d’asile) défendu par le chef d’État français, est loin de faire l’unanimité des pays européens et africains.
Paris ne désespère pas pour autant. Le sommet de Paris sera « l’occasion de réaffirmer le soutien de l’Europe au Tchad, au Niger et à la Libye pour le contrôle et la gestion maîtrisée des flux migratoires », avait tenu à souligner un communiqué publié vendredi par l’Elysée.
Le ton se veut rassurant, mais bien en-deçà de la promesse faite le 9 août dernier par le ministre français des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, sur des propositions sur cette question « à la fin de l’été ».
A Bruxelles, la Commission européenne laisse de côté les réserves de plusieurs pays membres sur les hotspots, préférant assurer que « l’Union européenne et ses Etats membres suivent une approche conjointe de la gestion de la crise migratoire avec leurs partenaires africains ».
Dans un communiqué, l’organe exécutif de Bruxelles rappelle que cette approche est « basée sur la coopération avec les pays partenaires, l’amélioration de la situation des migrants dans leur pays d’origine et le long des routes migratoires, l’assistance pour les retours volontaires et l’ouverture de voies d’immigration légales et sûres vers l’Europe, également à travers la réinstallation de ceux qui ont besoin de protection internationale ». La rencontre de Paris « visera à combiner et renforcer ce soutien », insiste Bruxelles.